Faison appliquer la convention d'Aarhus qui donne la parole aux citoyens
La France a ratifié la convention d'Aarhus qui fait constitutionnellement obligation aux états de tenir compte de l'avis des populations concernées par des projets qui ont un impact sur leur cadre de vie.
Il semble que ce droit fondamental ne s'applique pas encore sur notre territoire de la Seine aval en Yvelines qui compte près de 150.000 habitants - ce n'est peut-être pas le seul cas dans les Yvelines qui semble être un département "pilote" en la matière - les habitants de la vallée de la Mauldre, de Plaisir, du secteur de l'autoroute A12, du plateau de Saclay peuvent en témoigner.
Ce secteur du nord du département des Yvelines situé entre Poissy et les Mureaux où j'habite est un territoire stratégique sur lequel de nombreux intérêts, parfois contradictoires, s'affrontent sans trop vouloir tenir compte de celui de ses habitants.
Je citerai à titre d'exemple plusieurs projets, certains d'intérêt majeur, d'autres plus locaux, auxquels les habitants ont manifesté et manifestent de manière régulière leur opposition formelle :
- prolongement de l'autoroute A104 en passant par des secteurs urbanisés à Conflans-Ste-Honorine, Achères, Carrières-sous-Poissy et Poissy ;
- projet de construction de 10.000 logements supplémentaires dans la boucle de Chanteloup ;
- projet d'un nouveau centre commercial de 30.000 m2 au lieu dit "de la Cerisaie" à Triel-sur-Seine ;
- zone dite "marron" de 25 mètres d'exclusion du PPRI (plan de prévention des risques d'inondation) des Yvelines frappant d'interdiction de reconstruire plus de 10.000 habitations ;
- réalisation d'une route de contournement à travers le bois régional de Verneuil-sur-Seine ;
- remblaiement d'étangs "à la sauvage" dans la base de loisirs de Verneuil-sur-Seine...
- prolongement de l'autoroute A104 en passant par des secteurs urbanisés à Conflans-Ste-Honorine, Achères, Carrières-sous-Poissy et Poissy ;
- projet de construction de 10.000 logements supplémentaires dans la boucle de Chanteloup ;
- projet d'un nouveau centre commercial de 30.000 m2 au lieu dit "de la Cerisaie" à Triel-sur-Seine ;
- zone dite "marron" de 25 mètres d'exclusion du PPRI (plan de prévention des risques d'inondation) des Yvelines frappant d'interdiction de reconstruire plus de 10.000 habitations ;
- réalisation d'une route de contournement à travers le bois régional de Verneuil-sur-Seine ;
- remblaiement d'étangs "à la sauvage" dans la base de loisirs de Verneuil-sur-Seine...
Les multiples procédures de concertation, débats publics, enquêtes, commissions et de pilotage qui y sont mises en œuvre ne seraient aux yeux de certains décideurs de la majorité actuelle, au plus haut niveau, qu'un mal nécessaire pour pouvoir imposer "le fait du prince" avec les formes. C'est en tout cas ce que des obervateurs avisés de la vie locale peuvent décoder des messages qui leurs sont adressés.
La tentation du passage en force n'est jamais très éloignée de la pensée des promoteurs publics ou apparentés de ces projets, et toute opportunité d'en tester la faisabilité y est mise à profit. C'est en tout cas ce que l'histoire locale nous démontre tous les jours dans les Yvelines. Les habitants y ont pris l'habitude de "voter avec leurs pieds" pour contester des projets dans lequels leur parole ne semble pas vraiment écoutée. Ils ont fini par acquérir une certaine pratique du débat contradictoire par mouvement de constestation interposé et ils devraient être heureux de pouvoir initier une modernisation du débat local.
D'autres secteurs en France bénéficieraient également du même traitement de "faveur". J’ai notamment cru comprendre que le lac d’Annecy été l'objet de la même sollicitude avec à la clé une modification sauvage de la loi sur l'eau par le biais d’un amendement "opportun" voté en pleine nuit.
La campagne présidentielle - et les élections législatives et locales qui vont suivre - sont une excellente occasion de dénoncer ces comportements révoltants, de permettre la mise en place d'élus qui respectent les principes de base de la démocratie et d'associer systématiquement les citoyens au pilotage des projets qui les concernent.
Que vous soyez concerné par ces problèmes d'une manière générale ou bien dans le cadre d'un projet plus précis je serai heureux d'échanger avec vous et de constituer un groupe "ad’ hoc". Nous pourrons agir utilement au plan local, apporter notre contribution à la réflexion, et, je l'espère, induire un changement durable des pratiques.
Les commentaires récents