Le nouveau quartier de ville des "berges de Seine"
Un projet stratégique qui mérite information, réflexion et débat.
Le projet de délibération "urgente" retiré en séance au conseil municipal du mardi 16 octobre 2007 portait sur la signature d'une convention entre la ville de Verneuil et l'Epamsa pour la réalisation conjointe d'études urbaines en vue de la "reconversion du secteur des berges de Seine" pour y créer "un nouveau quartier de ville". Seraient envisagés "des aménagement paysagers", "une programmation de logements", "des équipements publics", "voire des activités" sur les zone AUM1 et AU du PLU (en rouge sur la carte). Ils complèteraient utilement le remblaiement de l'étang du Gallardon réalisé récemment par la base de loisirs du Val de Seine (en clair sur la carte).
La question ayant été retirée de l'ordre du jour supplémentaire et reportée à un prochain conseil municipal - le mois de décembre a été évoqué - il me semble important de s'interroger sur les tenants et aboutissants de ce dossier. Il présente en effet de nombreux points qui posent problème quand on sait qu'il s'agit d'une opération d'urbanisation majeure copilotée à ce titre par la ville et l'Epamsa, le bras armé de l'Etat dans l'opération d'intérêt national "Seine aval" :
- la création à court terme d'un nouveau quartier de ville - le hasard faisant bien les choses cette zone - comprenant d'une part les terrains du chemin de Seine et la gare de triage - correspond justement à un secteur de densification de l'urbanisation dans le projet de révision du SDRIF qui est actuellement soumis à enquête ;
- l'orientation clairement "construction de logements" de ce quartier, une telle orientation ayant pour effet de consacrer durablement le caractère "zône pyjama du schéma directeur de 1994" de Verneuil ;
- la tentative de faire signer dans l'urgence une convention importante susceptible d'engager financièrement durablement la ville ;
- l'absence absolue d'information du public ;
- le recours à un cabinet de conseil extérieur quand l'OIN Seine aval s'est dotée de sa propre agence d'urbanisme, l'AUDAS qui semble-t-il n'a pas suffisamment d'activités ;
- un engagement sans débat sur le devenir de l'une des deux réserves foncières stratégiques de la ville ;
- la délégation du pilotage de ce projet stratégique au maire et à l'adjoint à l'urbanisme.
Ces différentes questions méritent davantage d'information, de réflexion et de débats.
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