Bilan d'un septennat municipal
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Interview de Philippe TAUTOU, maire de Verneuil
Interview de Philippe TAUTOU, maire de Verneuil
mercredi 24 octobre 2007.
A quelques mois des élections, le maire de Verneuil commente son action municipale. Gestion, voirie, économie, intercommunalité, sept ans ne lui ont pas été de trop pour réaliser au mieux toutes ses promesses électorales. Et après ? Dans cet entretien, Philippe Tautou nous livre quelques indices sur sa prochaine campagne électorale.
NDR : Sept ans passés à la mairie, de quelle manière avez-vous contribué à changer Verneuil ?
C’est aux Vernoliens qu’il faut poser la question. C’est à eux que je m’adresse dans la réalisation des travaux de la ville. Mais d’abord, il faut se souvenir d’où l’on vient. En 2001, à mon arrivée à la mairie, Verneuil était dans un état difficile. Il a fallu un an pour lancer un audit technique et financier. Le rapport m’annonçait que nous avions d’énormes problèmes financiers à résoudre. Trois raisons expliquent ces problèmes : d’abord des reports de facturations d’une année sur l’autre, ensuite parce que la ville s’était portée acquéreur de l’ensemble des terrains de la zone d’activité. Ces terrains devaient être payés par la nouvelle équipe. Enfin, mes prédécesseurs avaient lancé un très gros projet : la construction d’une piscine intercommunale et d’un complexe sportif. Quand nous avons appris que la piscine n’était pas financée, nous nous sommes posés la question de continuer ou pas ce projet. J’ai demandé à l’époque à mon directeur des services techniques de chiffrer l’annulation du projet, il m’a répondu que cela reviendrait à presque 50% du coût final de l’opération. L’opération dans sa globalité coûtait tellement chère qu’il nous était inenvisageable de perdre 50% de ce montant. De la même manière, pour le complexe sportif aucun plan de financement n’avait été programmé. En 2001, on est donc en face d’acquisitions foncières très importantes, ainsi qu’à des records de facturation de plusieurs millions. Ces engagements financiers de la commune ont fait que le rapport d’audit fut très préoccupant car Verneuil ne pouvait pas payer. Nous nous sommes rendus à la préfecture pour discuter le problème. Deux possibilités ont été envisagées : la mise sous tutelle ou l’augmentation d’impôts. Nous avons refusé la mise sous tutelle, pour nous ce n’était pas imaginable. Nous avons donc, par voie de nécessité, augmenté les impôts. L’année d’après, je présente un budget avec une augmentation de 25% des impôts. Cela me permettait de rembourser ce que nous devions et d’entrevoir la réalisation du complexe sportif et de la piscine. Pour éponger l’addition de nos prédécesseurs, il fallait augmenter les impôts de 22%. Nous sommes allés jusqu’à 25% pour d’une part à ne plus avoir à les augmenter ultérieurement et d’autre part pour nous garantir une marge de manœuvre suffisante pour nous permettre de rénover la ville avec des changements visibles, comme l’aspect extérieur ou l’entretien des façades des écoles. Sans cela nous n’aurions rien fait.
Tout le mandat s’est fait dans cet esprit. Nous avons cherché le moyen de faire des économies au niveau des trois grands centres de dépenses : Béjart, l’école de musique et de danse et la résidence pour personnes âgées. J’ai demandé à tous mes adjoints de faire des économies, chacun dans son domaine afin de faire autre chose. Cela a été aussi un travail en interne, chose qui ne se voit pas, dans notre propre organisation de la mairie. Nous voulions faire disparaître l’image d’une ville qui a augmenté ses impôts au profit d’une ville dynamique d’où la création d’animations puis de spectacles. Je suis aussi allé voir des personnes importantes pour demander leurs raisons de ne pas être venus s’implanter à Verneuil. Le frein : c’était le plan d’occupation des sols de l’époque qui bloquait tout. Trois ans et demi plus tard, nous sortions un nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU). Au fur et à mesure de ces actions, les mentalités ont changé. A partir de 2004, les Vernoliens ont vu différemment leur ville. Les efforts entrepris commençaient à donner leurs fruits. On a, par la suite, mis en œuvre une ligne de transport qui emmène directement à la Défense. Sur le parc d’activité, après avoir tout arrêté, je me suis donné un an pour tout réorganiser. J’ai relancé des études et négocié, avec des promoteurs, les terrains de la zone d’activité. Aujourd’hui nous sommes parvenus à vendre 80% de ces terrains à des grands groupes comme Véolia ou Bouygues. Nous avons fait aussi énormément pour le trafic vernoliens : nous avons refait les routes, construits des carrefours et remis en état le centre ville. Toutes ces initiatives ont contribué à redorer l’image de notre ville et les habitants sont témoins de ce changement. Il ne faut pas s’endormir sur ces lauriers pour autant mais je crois que nous sommes sortis de nos difficultés majeures. Tout cela sont des changements visibles mais je crois avoir mis autant de rigueur dans l’invisible c’est-à-dire dans des chantiers tels que l’induction d’eau et l’assainissement. Il y eu beaucoup d’investissement pour remettre en norme le réseau de distribution d’eau. C’était une nécessité, vu la violence de nos orages je ne pouvais pas prendre le risque d’une catastrophe. Au niveau des écoles, au bout de sept ans, elles ont toutes été remises en état : ravalement, mise en sécurité, agrémentation des cours d’écoles. Je finis en ce moment même l’école maternelle La Garenne. J’ai été très vigilant à ce sujet, chaque année je me suis efforcé de financer obligatoirement une école. Et puis, on a rénové les chaudières, on a repensé notre fonctionnement énergétique. Tout cela feront évidemment des économies. Et puis, il y a l’intercommunalité. Dans quelques années, nous verrons à quel point nous avons eu raison de l’avoir créée. (A suivre)
● Retrouvez l’intégralité de l’interview de Philippe Tautou, ce mois-ci, dans le numéro spécial élections municipales des Nouvelles des Deux Rives (en vente chez votre marchand de journaux).
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