Des centaines d'automobilistes et de conducteurs de poids-lourds contournent chaque jour, comme moi-même et vous-même peut-être, Verneuil-sur-Seine par le nord.
Vous avez sans doute remarqué le spectacle affligeant de fin du monde du carrefour du chemin de Seine.
Côté sud, un pont du Rouillard sur les voies RFF (en fait deux ponts), en très mauvais état depuis des lustres, rambardes, trottoirs, chaussée... Les jeunes et moins jeunes qui l'empruntent pour se rendre à pied ou en vélo à la base de loisirs prennent des risques. Mais comme il n'y a pas d'autres chemins depuis Verneuil-sur-Seine...
Côté nord la friche à revitaliser de l'ancienne zone d'activités Messner, pas un top celle-là, des petits boulots et des logements de passage dont il a été fait place nette depuis près de dix ans maintenant.
Le PLU et l'EPAMSA avaient prévus un programme immobilier qui aurait pu être sympa pour améliorer la verrue du quartier SNCF.
Les aléas de la vie nous priverons longtemps encore de son charme et de celui du restaurant pizzeria que j'aimais bien quand-même.
Tout avait pourtant été prévu : une belle clôture pour que les rives de l'étang du Gallardon ne se transforment pas en décharge, le reprofilage de la rive ouest dudit étang avec un million de mètres cubes de marnes d'Issy-les-Moulineaux, tout ce qu'il faut pour réaliser une belle Marina...
On pourrait en dire beaucoup, comme pour la BNO de l'étang du Rouillard qui pourrait devenir un superbe port de plaisance, mais ce sera peut-être pour une autre fois.
Non, ce qui est nouveau, spectaculaire et quand même un peu terrifiant, ce sont les deux poteaux télégraphiques cassés pas net du tout, comme des crayons, les fils téléphoniques qui pendouillent tout près du sol depuis des semaines maintenant. Orange ne semble pas pressé de les remplacer, et les voleurs de poules ne les ont pas découpés pour faire un barbecue. Ils sont sans doute tabous.
Heureusement que les services ont balisé l'endroit avec du ruban de chantier. Ça fait un peu guirlande.
La question qui turlupine tout le monde c'est, qui a bien pu faire ça, comment et surtout pourquoi ?
L'hypothèse la plus farfelue, je vous la donne en mille.
Orange aurait subventionné des gros bras équipés d'un gros engin de chantier pour les casser, mais sans abîmer, ni voler le cuivre. Orange pourrait dire qu'un concurrent lui en veut et, surtout, constater qu'il est obligé de faire passer rapidement la fibre optique pour les entreprises du secteur, Caterpillar, Cemex, Veolia.
Un peu tordu, mais bien joué, n'est-ce pas ?
On ne pourra pas accuser les opposants à la déviation de la RD154, ni dire que pour tirer la fibre, certains ont le bras plus long que d'autres.
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