Les "cités" : une cocotte-minute sociétale !
J'ai suivi avec effroi l'explosion de violence qui a secoué lourdement un grand nombre de cités, dont certaines sont proches de Verneuil-sur-Seine où j'habite.
Un tel paroxysme semble en effet mettre à bas des mois, voire des années d'un patient et courageux travail de construction du lien social.
La destruction violente et volontaire de véhicules automobiles, des écoles, des gymnases, d'entreprises locales n'apporte en effet pas grand chose d'autre qu'un coup de projecteur médiatique vite tourné vers d'autres marronniers - avez-vous remarqué le retour du froid et des sdf sur le devant de la scène ?
Les jeunes ados dont plus de 90% sont français qui en sont principalement les auteurs se sont d'abord tiré "une balle dans le pied" et ont lourdement pénalisé leurs voisins qui n'en demandaient pas tant. Sans oublier bien évidemment les personnes qui ont perdu la vie ou ont été gravement blessées.
En lisant, écoutant, rencontrant des acteurs du terrain plusieurs demandes semblent émerger :
- tout d'abord une demande forte de ne pas remettre le couvercle sur la "cocotte-minute", sauf à attendre la prochaine explosion...
- de raison garder en observant les coups de projecteurs de la télévision - qui font facilement prendre un arbre pour la forêt ;
- aider les jeunes sortis du système scolaire à trouver du travail - un bon nombre d'entre-eux sont diplômés - il semblerait que cumul "prénom-nom" - "ville " et "cité" soit un coktail dissuasif pour les employeurs et qu'en pratique l'heureux bénéficiaire ait sept ou huit fois moins de chances qu'un autre à trouver un stage, un emploi - surtout s'il s'agit d'un homme ;
- ouvrir les cités sur le monde extérieur - un gros travail semble en cours avec les programmes de rénovation urbaine qui permet de décloisonner certains lieux trop refermés sur eux-même - la restructuration de la cité de la Noé à Chanteloup-les-Vignes semble un bon exemple ;
- de déplaçer les collèges situés dans les cités pour permettre aux jeunes qui les fréquentent de découvrir un autre monde que celui de leur quartier.
Quelles actions vous sembleraient envisageables au plan local ?
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