Ce qui est important à mon avis dans ce mouvement symbolique, c’est le fait de montrer au grand jour la réalité de la vie des sans abris, qui ne sont pas tous, loin de la, "clochardisés" au sens traditionnel du terme.
Certains des sans abris sont handicapés physiques ou mentaux, voire les deux à la fois: on peut penser que l’enfermement dans la rue est finalement chez nous comme aux Etats-Unis une solution commode et finalement peu onéreuse pour la société.
D’autres ont connu la rue le jour de leur 18 ans, à la sortie des foyers de la DAS.
Un certain nombre d’entre-eux travaillent mais vivent dans des conditions d’extrême précarité pour n’avoir pas trouvé de logement. Un certain nombre résident dans des terrains de camping dont les cloaques semblent un succédané des bidon-villes de Nanterre des années 1960. Le Parisien a publié aujourd’hui un reportage intéressant sur les occupants permanents des campings de la banlieue parsienne. Quelques uns sont des "nomades", mais beaucoup tout simplement n’ont pas pu trouver de logement ou bien ont perdu le leur.
En banlieue ouest, dans les Yvelines où j’habite nous avons plusieurs de ces campings. Certains d’entre-eux sont situés en bordure de Seine, en zone inondable, et leur équipement ferait probablement fuir le campeur de loisir le plus téméraire.
Le seul avantage de ces terrains: loin de tout, ils ne dérangent pas trop de monde...
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