La riche plage de la Sablière à Verneuil-sur-Seine
Le diable se cache dit-on entre les pavés, et ils sont nombreux dans le dossier de "la Sablière". Le projet de rénovation des pavillons cheminots de la Sablière pourrait faire penser que nous sommes revenus au XIXe siècle en matière de dialogue local et de concertation sociale. Ce n’est malheureusement pas un cas isolé, d’autres dossiers d’actualité montrant que de nombreux décideurs sont tentés par le passage en force.
Un projet de rénovation du quartier pavillonnaire a été livré en décembre 2006 par le CAUE78. Il semblerait qu’aux yeux de certains décideurs cette étude ait été considérée comme un document achevé permettant de lancer le projet de rénovation, voire d’en arrêter la programmation et la planification.
C’était mettre la charrue avant les boeufs et vouloir évacuer à bon compte les questions délicates qui se posent dans tout projet de rénovation urbaine.
Au premier chef, les habitants actuels de la cité jardin réalisée dans les années 1930 pour les cheminots de la gare de triage locale. Les locataires de ces logements sociaux, au loyer très bas pour le secteur, n’ont trouvé ni écoute ni réponse à leurs interrogations auprès des différents acteurs publics qu’ils ont sollicités. Ils posent et se posent pourtant de très nombreuses questions :
- sur l’état des logements qui ne sont pratiquement plus entretenus par le bailleur depuis plus de vingt années ;
- sur le projet qui envisage la démolition une dizaine de pavillons actuellement occupés sur un lotissement qui en compte un peu moins de quarante ;
- sur l’évolution des loyers ;
- sur la planification des opérations.
Au plan technique l’étude bien documentée et fort intéressante ne peut être considérée que comme une esquisse permettant de voir ce qui pourrait être réalisé. Elle ne répond pas en effet à un certain nombre de questions importantes :
- elle ne respecte pas certaines des obligations du PLU qui vient d’être adopté ;
- le financement n’a pas pris en compte un certain nombre de sources de financement, notamment celles prévues pour la rénovation de l’habitat, l’amélioration du bilan énergétique... ;
- la planification évoquée, purement technique, ne tient aucun compte de la situation des locataires, dont certains bénéficient encore d’un bail de la loi de 1948.
Donc il y a du "pain sur la planche", notamment pour le CCAS qui devra, bien évidemment, "plancher" sur les situations individuelles.
Les locataires dont certains sont nés dans la cité et les Vernoliens en attente de logement méritent bien cette considération. C’est un sujet d’actualité, le précédent gouvernement n’a-t-il pas fait voter en début d’année une loi sur le droit opposable au logement ?
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