Retour sur la coupe du monde rugby 2007
Les joueurs de l'équipe de France de rugby ont été les acteurs involontaires d'une mascarade politico-médiatico-financière dans laquelle ils ont pris des coups sans pouvoir vraiment profiter des bienfaits de la troisième mi-temps réparatrice. Leurs supporters dont je fait partie ont tout autant été "volés" de leur coupe du monde. Il serait bon que les organisateurs de ce "fiasco" aient l'occasion de rendre compte du mandat qui leur a été donné.
On nous a volé notre fête
La coupe du Monde du rugby 2007 organisée par la France n'a pas été la grande fête que nous avons connu en 1998. Je me souviens encore du conducteur de la ligne 6 faisant danser la rame sur le pont BirHakeim après la victoire sur le Brésil. Sans parler de l'ambiance qui régnait autour des écrans géants, dans les cafés et dans beaucoup de lieux publics. J'en ai un peu retrouvé l'esprit à l'occasion des grands rassemblements de la dernière campagne présidentielle, amsi pas vraiment à l'occasion de la coupe du monde de rugby qui vient de s'achever.
Le goût amer de la défaite
Certains soirs, bien sur, l'effervescence de la campagne politique laisse peut laisser place à l'amertume du goût de la défaite. Pour nos "rugbymans" qui sont de véritables champions la déroute finale a également du avoir un goût bien amer. Surtout quand on pense à l'investissement humain, physique et affectif qui a été le leur.
Mais, en sport comme en politique, la règle c'est qu'il n'y a qu'un seul vainqueur et parfois plusieurs vaincus. Même si en politique certaines défaites sont présentées comme des victoires par le camp défait.
Une coupe du monde de sport étant un jeu la défaite fait partie du jeu. C'est la règle.
Des sportifs abandonnés au bord du chemin
Je n'accepte pas que l'on instrumentalise des sportifs à des fins de promotion personnelle, ni qu'on les abandonne au bord du chemin une fois le spectacle donné. Le sport est certes un spectacle, mais le rugby est un sport dans lequel les joueurs ont un niveau d'engagement physique qui va au-delà de la simple "représentation". Leurs corps gardent longtemps les séquelles des bleus qu'ils ont reçus. Ils sont sans doute d'autant plus douloureux que la troisème mi-temps qui permet d'en atténuer les effets leur a peut-être été volée.
Fallait-il faire boutique de tout ?
Je ne sais pas quelle influence la marchandisation à outrance de la coupe du Monde de rugby a eu sur la performance des joueurs français, mais je suis sur qu'il faut se poser la question.
Il me paraît indécent d'avoir laissé une chaîne de télévision privée décider de qui aurait le droit de regarder un spectacle public financé sur des fonds publics.
De quel droit son manager a-t-il pu faire un commerce indécent de sa position publique ? Dans d'autres pays et en d'autres temps on aurait parlé de "faire boutique"...
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