Changer, oui, mais pour quoi faire ?
Gérard larcher en avait fait la promotion, de nombreux patrons de TPE l'ont mis en oeuvre, le CNE n'aura pas résisté aux procès en sorcellerie qui lui ont été fait. Il sera sacrifié, c'est annoncé, sur l'autel de la rupture amiable du contrat de travail. Ce sera un plus dans la mesure où les partenaires sociaux conviennent d'un compromis qui réponde aux attentes des différents acteurs.
Les temps changent, celui d'un certain pragmatisme en matière de droit du travail est peut-être venu.
Mais il ne faudrait pas remplacer un sectarisme d'un autre temps, celui où l'inspecteur du travail pouvait accueillir ses interlocuteurs patronaux le petit livre rouge du code du travail à la main, par une volonté de tout changer par système.
Les entreprises sont en effet des systèmes humains comme les autres qui ont besoin de degrés de liberté pour exister. La liberté ne pouvant exister que dans un univers aux règles connues, le désordre et le chaos font le lit des dictatures. A trop vouloir changer tout et tout de suite, les esprits les plus innovateurs se fatiguent et le commun des mortels pernd peur.
Donc de grâce, laisser un peu de temps au temps, il vous le rendra. Le code du travail est complexe, certes, mais les professionnels en maîtrisent bien les subtilités et changer les règles met en place les conditions d'une incertitude qui n'est pas favorable aux plus démunis dans ce domaine.
La mort annoncée du contrat nouvelle embauche - La Tribune.fr
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