Génération Démocrate, poil à gratter de la démocratie locale
Les adhérents lyonnais du modem ont mis en pratique ce qui les rassemble, sortir de la pensée unique du clivage institutionnel droite/gauche. Ils ont mis fin aux spéculations sur les ralliements supposés de telle ou telle élu à tel ou tel camp : il y aura une liste "modem" à Lyon.
"La lettre ouverte de Generation Démocrate à Michel Mercier a donc eu un impact avec l'annonce, samedi, par François Bayrou d'une consultation des adhérents lyonnais.
Je suis évidemment rassuré. Rassuré car une désignation sans consultation aurait tout simplement enterré nos espoirs d'une liste démocrate autonome au 1er tour - faute de cohérence politique mais aussi de candidats et d'adhérents prêts à soutenir une telle liste -
La construction du Mouvement Démocrate peut donc continuer. Après 8 mois d'une grossesse assez difficile, nous voyons enfin le bout du tunnel."
Il y a aura donc une liste modem à Lyon
A LYON, BAYROU VEUT « METTRE LES CHOSES DANS LE BON CHEMIN »
INTERVIEW LE PROGRES, 13 OCTOBRE 2007.
Le fondateur du Modem défendra la ligne d’autonomie et espère convaincre Michel Mercier. Le choix de la tête de liste à laquelle seront associés les militants se fera mi-novembre.
« Viendrez-vous clarifier la position du Modem pour les municipales à Lyon ? »
Je viens la semaine prochaine ou au plus tard dans deux semaines pour rencontrer tous les candidats et quelques autres.
Je veux aussi écouter tous les adhérents UDF et Modem. Je viens mettre les choses dans le bon chemin.« Désignerez-vous la tête de liste ? »
Non, l’horizon pour ce choix est la mi-novembre.« Les militants seront-ils consultés ? »
Oui. La règle de l’UDF était que pour les grandes villes le bureau politique décidait. Pour Lyon je ne le ferai pas sans les militants.« Le Modem est-il en puissance pour être présent à Lyon ? »
J’ai la certitude qu’il y a une équipe qui est disponible, composée de beaucoup de nouveaux, déterminés et capables d’apporter quelque chose aux lyonnais.« C’est une divergence avec Michel Mercier qui semble en douter ? »
Il n’y a pas de divergence avec Michel Mercier pour qui j’ai une grande amitié ; il y a une ligne politique nouvelle qui est fixée, celle de l’autonomie que je défendrai jusqu’au succès.« En revanche cette ligne n’est pas la sienne ? »
Ce n’est pas ce que je ressens mais je me mets à sa place : il est président du conseil général, ça n’est pas facile ; il une longue expérience de travail avec les uns et les autres. Je suis persuadé qu’il la comprendra.« Le choix de la tête de liste se fera-t-il parmi les personnalités qui se sont déjà manifestées ? »
Je tiendrai compte de tous le monde. A Lyon il y a beaucoup de gens qui ont l’envergure pour être maire mais ils ne se sont pas encore fait connaître, apeurés par l’incertitude autour du Modem. Je viens lever ces incertitudes. Il peut émerger d’autres noms.« Cherchez-vous une personnalité de la société civile ? »
Je n’écarte aucune possibilité. Je veux faire naître une nouvelle génération politique.« Au risque de blesser les élus en place ? »
J’ai été président de conseil général et je sais ce que c’est que d’avoir l’habitude de travailler avec des gens. J’en bouscule certains mais j’ai la conviction qu’il faut le faire. Il y a une nouvelle génération parfois turbulente, c’est bien.« Peut-on envisager que des Démocrates travaillent avec des Millonistes ? »
Difficilement. La politique n’est pas principalement une question d’idées mais de valeurs. Des idées et des investissements pour la ville, on peut en discuter, pas des valeurs.« Vous recevez Azouz Begag lundi. Qu’allez-vous lui dire ? »
Que l’antisarkozysme n’est pas une approche pour les municipales à Lyon. La question doit être la vie des Lyonnais et le destin de la ville.Propos recueillis par Michel Rivet-Paturel
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