Du bon usage de la loi
Le débat parlementaire sur la "rétention de sûreté" ouvre une porte de plus sur des dérives potentiellement fâcheuses.
Le législateur n'est pas un chroniqueur ordinaire de la vie publique qui peut réagir spontanément "aux crottes de chien" qu'il a rencontrées sur son chemin en se rendant au Parlement.
Ce qui est considéré comme un travers professionnel par les plus grands journalistes, ne devient pas une qualité quand on a franchi les portes de l'hémicycle.
Je crains avec quelques autres pour l'exercice de la démocratie dans notre pays quand le législateur se retrouve, tel un pantin, manipulé par la dictature des sondages et de l'opinion publique.
On ne doit pas forcément graver dans le marbre de la loi des dispositions qui relèvent de la gestion ordinaire de la chose publique.
Vous me direz peut-être que les législateurs font ce qu'ils savent faire, légiférer. C'est une constante, les cabinets ministériels font souvent de leur côté ce qu'ils savent le mieux faire, préparer souvent des textes réglementaires d'une portée générale pour régler des problèmes individuels.
Lois et réglementations ne sont pas forcément des réponses adaptées à tous les problèmes rencontrés dans le vivre ensemble. Elles fixent un cadre, mais comme on le dit justement, "la carte n'est pas le paysage".
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