Pas vu-pas pris, pris-pendu
Le système de sécurité de la plateforme de marché interne de la Société Générale semble avoir être gérée selon la méthode bien connue des "dragonnades".
Les dragonnades étaient à la fin du 17ème siècle des opérations de "chasse aux protestants" confiées à des régiments de dragons - les Crs de l'époque - envoyés par le pouvoir royal pour chasser les protestants. Ils avaient une mission dans laquelle la fin justifiait les moyens, mais avec l'interdiction de se faire prendre selon le dicton : "pas vu - pas pris, pris - pendu".
La méthode du matelas utilisée par l'opérateur de marché mis en cause dans les déboires de la Société Générale fait partie des méthodes des régulation adaptatives mises au point par les opérateurs pour se garantir des effets de règles trop contraignantes ou inadaptées, ou tout simplement pour gérer des aléas.
C'est souvent une bonne méthode de gestion prévisionnelle que de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. On peut citer de nombreux exemples : par exemple pour des commerciaux reporter une commande sur l'année suivante pour ne pas démarrer l'année à zéro - on parle alors de mise au réfrigérateur...
Tout le monde - ou presque - est informé, mais personne ne dit rien tant que cela fonctionne. Imaginez, vous sentez-vous prêt à dénoncer un gain potentiel de 1,4 milliards d'euros... Surtout quand le contrôleur rêve d'occuper le poste du contrôlé.
De surcroît, dans de nombreuses "sociétés humaines", pour ne pas parler d'entreprises, "malheur au porteur de mauvaises nouvelles".
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