François Bayrou sur Le Point : "On donne plus à Tapie qu'aux villes qui viennent de perdre des régiments"
Dans la série gagner plus en travaillant moins :
2007 - paquet fiscal généralisé - prime au capital avec la suppression des droits de succession
2008 - petits cadeaux personnalisés : deuxième coupure de publicité sur les chaînes de télévision commerciale, suppression de la publicité pour France Télévision pour pouvoir les vendre moins cher aux amis, refinancement par l'argent public d'un ami mis en liquidation personnelle par la justice...
François Bayrou, président du Mouvement Démocrate s'élève contre cet usage indécent de l'argent public
Il s'agit d'une prime aux arracheurs de dents "Robin des bois" qui s'enrichissent en grugeant les banques, le fisc, les actiopnnaires, les créanciers... et les salariés des sociétés sur le dos desquels ils ont bâti leurs affaires. elle pourrait faire des émules, et, qui sait, encourager des spécialistes de l'arnaque à l'argent public à se localiser en France.
N'oublions pas l'immense talent du bénéficiaire de l'aide publique qui professait volontiers dit-on l'art et la manière de ne jamais respecter les contrats qu'il signait. je suppose qu'entre spécialistes des promesses de campagne ont doit s'entendre comme larrons en foire.
Revenant sur l'affaire Bernard Tapie, François Bayrou rappelle une nouvelle fois que "La décision a été prise au sommet de l'Etat de renoncer à la défense des intérêts des contribuables et d'assurer la fortune de M. Tapie ! (...) L'argent des contribuables prend en charge toutes les dettes accumulées par M. Tapie tout au long de sa vie, dettes commerciales, fiscales et sociales, et va faire de lui une des plus grosses fortunes françaises. C'est sans précédent ..." A la question "la proximité avec Jean Peyrelevade, ancien président du Crédit lyonnais et avec Eva Joly explique-t-elle ces critiques?", François Bayrou répond : "J'ai beaucoup d'estime pour M. Peyrelevade, un homme de qualité qui a relevé le Crédit lyonnais. J'ai beaucoup d'estime pour Eva Joly, une magistrate incroyablement courageuse. Mais je me préoccupais de l'affaire Tapie bien avant de connaître l'un et l'autre." et continue "Avec Charles-Amédée de Courson (administrateur de la structure qui chapeaute le CDR), nous avons interpellé les pouvoirs publics sur les risques que recélait cette affaire dès la précédente législature. C'est lui, en vérité, qui m'a fait découvrir le labyrinthe de ce dossier." Il conclut : "Mais ce qui me préoccupe avant tout, c'est l'affaissement de l'Etat. Car M. Tapie n'est pas le problème. Des hommes comme lui, qui essaient de bâtir une fortune en se jouant des banques, du fisc, de l'Urssaf et des règles de droit, il y en a beaucoup, et il y en aura toujours. Sauf que, d'habitude, ils trouvent l'Etat devant eux dans le rôle du gendarme. Ici, au contraire, l'Etat a été un protecteur et un complice."
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