Incapables de faire face plus longtemps à la détérioration de leur image publique, les joueurs de l'équipe de France de football se sont révoltés contre leur entraîneur et le management du football professionnel français.
Ces "gamins" souvent mal élevés, souvent incultes, égoïstes qui perçoivent des salaires de stars, sont aussi de jeunes hommes qui connaissent souvent bien les codes "de la rue" qu'ils ont pu fréquenter.
Leur révolte marque peut-être un retour aux sources salutaire par la catharsis qu'elle va déclencher. Elle représente d'une certaine manière également celle des supporteurs abasourdis de l'équipe de France qui "n'en peuvent mais" du mélodrame permanent entretenu par le football professionnel français depuis de trop nombreuses années...
Le football professionnel de haut niveau, théâtre d'enjeux financiers considérables, est sans doute victime du "dieu argent", qui tient lieu de système de valeur.
Une semaine avant le 105 ème anniversaire de la mutinerie des marins et officiers du cuirassé Potemkine, nos jeunes joueurs qui ne connaissent sans doute pas l'événement, annoncent peut-être un sursaut salutaire des forces vives françaises face au cynisme démagogique des gouvernants...
"Journée catastrophe et confusion totale chez les Bleus. Le conflit est maintenant ouvert entre la Fédération et les joueurs de l'équipe de France, qui ont refusé de s'entraîner ce dimanche pour protester contre l'exclusion du groupe de Nicolas Anelka, tandis que Patrice Evra et le préparateur physique Robert Duverne ont été à deux doigts de se battre sur le terrain. Fiasco dont le président de la FFF Jean-Pierre Escalettes prend acte "avec consternation", voyant dans le mouvement de colère des joueurs un "comportement inadmissible des joueurs représentants notre pays".
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