des repères pour agir

Sarkozye

Cartographie d'un système

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Cartographie des données

La règle du "jeu le woerth bien"

Les ressorts cachés du sarkozysme

Les affaires qui atteignent jour après jour Eric Woerth dévoilent au grand jour ce qui constitue sans doute l'un des ressorts cachés du Sarkozysme.

François Mitterrand qui ne reniait pas ses amis, fussent-ils comme "les 40 voleurs" dénoncés par Jean Montaldo un peu douteux sur les bords - manœuvrait avec un machiavélisme avéré. Chichi recrutait après coup des bataillons de juristes et de boucs émissaires prestigieux pour le sortir des ornières dans lesquelles il s'était imprudemment aventuré, trop persuadé de savoir toujours trouver une solution pour se sortir d'un mauvais pas. Nicolas Sarkozy, en bon avocat spécialiste de l'application de la Loi pour les propriétaires en matière d'expulsion immobilière, est la légalité judiciaire même.

S'il faut au passage adapter un peu la Loi, pas de problème. La Loi, ce n'est pas Lui, mais il a des troupes de bons petits soldats prêts à tout - ou presque - pour lui être agréable. Et oui, qui a les a fait rois dans leurs circonscription ! Il a - encore - la haute main sur les investitures. Les récalcitrants, car il y en a quand même, finissent souvent par lâcher prise contre une belle sinécure. Quand aux autres, ils peuvent exister, ce qui n'est pas si mal, en ayant sans doute souvent l'impression de prêcher dans le désert, ou en tout cas, tels Cassandre, à des oreilles qui ne veulent rien entendre.

Notre président a donc mis en place, ce qui est méritoire car très contraignant quand même, un système de conquête du pouvoir juridiquement bordé - ce qui au passage est bien le moins, s'agissant du garant de la constitution et des libertés républicaines. Vous ne voulez pas qu'en plus il pénalise ses amis parce qu'ils sont ses amis ! Ce n'est pas la faute de ses amis s'ils sont riches, s'ils sont propriétaires de grands médias si utiles à la conquête du pouvoir, s'ils possèdent ou dirigent, voire les deux à la fois - de très grandes entreprises partenaires importants des décideurs publics.

Nicolas Sarkozy a renoué avec une tradition historique, l'alliance du pouvoir politique et des puissances d'argent, culminant à son acmé dans les mêmes mains. D'accord, il y a eu au cours des siècles quelques révolutions ou tentatives de révolution qui se sont efforcées de redistribuer les cartes en introduisant des notions de Liberté, d'Egalité, de Fraternité. Ce ne sont sans doute qu'épiphénomènes sans importance pour un pragmatique manichéen obsédé par la réussite matérielle et ses signes extérieurs de richesse. 

D'accord la Justice n'y retrouve peut-être pas ses petits, et le bon peuple risque de crier encore davantage "tous pourris". Le bon peuple qui n'y comprend mais, trouve que la Loi est peut-être respectée mais que la Justice n'y trouve pas son compte. Dame que voulez-vous quand on négocie un échelonnement pour une dette fiscale de 15 euros, on trouve un peu dur de savoir que le fisc français a remboursé en toute légalité 30 millions d'euros à Madame Liliane Bettencourt au titre du "bouclier fiscal", sans parler du cadeau légal de 400 millions d'euros récemment fait à Monsieur Bernard Tapie. 

Que voulez-vous quand on place la réussite par l'argent au-dessus de tout, la nuit du Fouquet's, la virée en jet privé sur le yacht de son ami Vincent Bolloré, le déjeuner sur l'herbe avec GW Bush dans sa résidence de Kennebunkport, pour inaugurer une présidence exemplaire ne sont que des marqueurs normaux.

Tour à tour de nombreux membres de l'équipe gouvernementale élargie se laissent prendre au jeu, voire les deux mains dans le pot de confiture, tant pis pour eux, ils ne sont pas le président soi-même et se doivent de respecter la règle du "jeu le woerth bien" : tout doit être fait dans les règles, et surtout comme au bon vieux temps des dragonnades, "pas vu-pas pris". malheur à ceux qui se font prendre !

Nicolas avait parlé de rupture. Elle est en marche et nous avançons tous les jours un peu davantage dans la république sarkozyste de l'argent et des copains friqués. Bon courage à nous, il y a du travail pour redresser la barre et faire progresser "Liberté, Egalité, Fraternité".

La cellule fiscalité du cabinet d'Eric Woerth

Une cellule haute performance au sein du Ministre du Budget

La cellule dédiée au traitement des situations fiscales individuelles organisée au sein du cabinet d'Eric Woerth a traité 6.247 dossiers fiscaux personnels entre mai 2007 et juin 2009. Près de 250 dossiers par an, une belle production pour une cellule dont l'existence même pose question.

Le cabinet fonctionnant sous l'autorité directe du titulaire, il est difficile d'imaginer qu'Eric Woerth en ait ignoré l'existence. il a bien du laisser quelques traces de son passage, promotions, recommandations, récompenses, reclassements...

 
 

 
 

The secret story

L'affaire Bettencourt-Woerth-Sarkozy vue par la presse étrangère

Revue de presse faite avec Pearltree, outil de capture, de partage, d'organisation de pages web

Cachez ces conflits d'intérêt que je ne saurais voir !

Eric Woerth ne connaîtrait pas Madame Bettencourt

Ministre, et trésorier du parti majoritaire, garant de la justice fiscale et responsable du financement de son parti, Eric Woerth, financier de talent, le gendre parfait, politique discret et ambitieux a du mal à reconnaître les conflits d'intérêt au coeur desquels il se trouve.

Malgré son talent, l'intéressé risque comme en son temps Alain Juppé de faire brutalement les frais d'une affaire d'Etat qui s'alimente chaque jour de nouvelles révélations.

Le cynisme tranquille de la caste qui prétend diriger la France est d'un aveuglement invraisemblable.

Mais que font les politiques qui ont porté au pouvoir le sarkozysme en prétendant pouvoir le contrôler ! 

 
 

Une enquête validée Pour la justice, nos informations sont «légitimes et d'intérêt public»L'éditorialPourquoi M. Woerth doit démissionnerLe volet fiscal Affaire Bettencourt: «J’ai peur que le fisc tire un fil»Bercy était prévenu dès 2009 de la situation fiscale de Liliane BettencourtAffaire Bettencourt: l’enquête ne se limite pas à «la vie privée»Clymène-Bettencourt: l'étrange gestion d'une machine à perdre de l’argentLe ministre du budget a «remboursé» 30 millions d'euros à Liliane BettencourtLe financement de la politiqueAffaire Bettencourt: trois chèques, trois questionsWoerth et le département de l'Oise: une première alerte au début des années 1990Eric Woerth: depuis 1993, un long parcours dans les finances de la droiteL'impossible double casquette d'Eric WoerthDe l'argent liquide distribué aux politiques?Le «Premier cercle», enquête sur les richissimes donateurs de l'UMPLa réaction des politiquesA droite, le grand bazar et un moral dans les chaussettesSégolène Royal: «Le système Sarkozy est corrompu»Eva Joly: «La démission d'Eric Woerth s'impose»PS et Villepinistes souhaitent de claires explications de Woerth La contre-attaque médiatiqueTF1 voit grand pour Liliane Bettencourt

via www.mediapart.fr

Deux fusibles pour sauver le soldat Woerth

Les secrétaires d'Etat Christian blanc et Alain Joyandet au tableau noir des mauvais élèves

Les intéressés ont été "démissionnés" d'office pour cause de "mauvais exemple".

Que devrait-on dire de l''exemple venu d'en haut d'un quinquennat exemplairement fêté au Fouquet's avant d'être baptisé sur un yacht ami..

Christian Blanc semble faire les frais d'un changement de politique présidentielle sur un Grand Paris impopulaire, impossible à financer et abritant un "grand huit" inutile.

Peut-être s'agit-il aussi de lâcher un peu de lest pour soulager le soldat Woerth, dont la bonne foi est mise à rude épreuve par l'avalanche de révélations sur les nombreux conflits d'intérêts dans lesquels il semble se complaire.

Dernier en date, aimablement révélés par nos voisins suisses, les fréquents séjours Genevois de l'intéressé dans son rôle de collecteur de fonds pour l'UMP. Ses séjours devraient également lui avoir permis de voir plus souvent son épouse, fort occupée à Genève pour gérer les actifs de la cliente de son employeur...

via www.leparisien.fr