Le réseau libre vu par Thierry Crouzet
Thierry Crouzet veut inventer un débat politique dont les aspirations de pouvoir seraient absentes. Il souhaite un réseau non hierarchisé, un réseau sans centre .
Au plan théorique, il s'agit d'une utopie, un réseau ne pouvant fonctionner qu'avec un ou des systèmes de régulation. au plan pratique c'est une utopie qui fonctionne, le web en est une démonstration probante.
L'histoire nous apprend que le réseau a besoin d'un centre, d'un régulateur, mais elle nous montre aussi que le centre est une variable d'ajustement.
Peut-être faut-il réinventer le centre et passer du centre au central ;=)
Thierry Crouzet, 7 May 2007
extrait
"Au cours de la campagne présidentielle, j’ai rencontré des gens intelligents et ouverts de tous les bords et je crois que nous pouvons nous parler. Plutôt de créer un parti, chercher à nous faire élire, nous pouvons travailler ensemble. L’union nationale, c’est faire circuler les idées importantes d’un bout à l’autre du champ politique.
J’ai entamé dans ma commune une telle initiative et je me dis que nous pouvons nous lancer dans le même projet à l’échelle nationale.
Le but serait de créer Le réseau libre.
Réseau : pour insister sur l’absence de chef, la décentralisation, l’ouverture…
Libre : parce que le réseau ne se lie à personne ni à aucune tendance en particulier, parce que ses membres peuvent appartenir à toutes les mouvances politiques ou même à aucune… et d’autant plus libre que le réseau, en lui-même, ne brigue aucun mandat (ce qui n’empêche pas certains de ses membres d’avoir des ambitions électorales).
Le réseau libre serait un méta-parti en quelque sorte, une structure horizontale plutôt que verticale. Il inaugurerait une nouvelle façon de faire de la politique, une façon tournée vers l’action et non vers la recherche du pouvoir.
Le pouvoir, c’est agir. Dans la vie, on peut créer son entreprise ou chercher à progresser dans une entreprise existante. Nous disposons ainsi de deux modes d’action. Nos politiciens choisissent exclusivement le second mode, en briguant des postes préexistants (ils se partagent le gâteau).
Il est temps de penser la politique avec une logique d’entrepreneur (agrandir la taille du gâteau). Ne plus chercher à conquérir des postes mais en créer de nouveaux. Cette façon de faire de la politique n’exige pas la fin des partis et de la politique ordinaire. Elle peut se développer en parallèle pour demain, peut-être, devenir dominante. Ce pourrait être une façon douce de passer du mode de gouvernance actuel vers un nouvel ordre social.
Après avoir plongé dans cette campagne, je sens la nécessité d’inventer quelque chose de neuf. J’avoue que la politique traditionnelle est à vous décourager de vous engager. Je vais essayer de parler autour de moi de cette idée d’un réseau libre, sans trop savoir encore quelle forme il prendra."
Source: Le réseau libre
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