des repères pour agir

face b architecture magazine

Viens voir de l'autre côté !

Je me sens moins seul en découvrant l'éditorial d'Aurélien Gillier.

 

« Viens voir enfin de l’autre côté »
par Aurélien Gillier
Je me suis toujours demandé ce qu’il pouvait bien y avoir de l’autre côté.

Étant petit, j’émettais déjà des hypothèses
sur la matière et les choses qui pouvaient se trouver sous le pavillon Bouygues familial. J’ai vite pris conscience que
l’on pouvait agir dans cette sous-face, en regardant différemment les choses et en les rattachant à des expériences vécues, hypothétiques ou à un savoir partagé. Ce regard, une fois animé et élevé au rang de méthode, permet de mettre à
jour des processus de création d’identités, de postures, bien souvent cachés par la finalité des objets.

Nous avons choisi d’observer l’architecture par la sous-face : la face B.
Ce sont bien aujourd’hui ces analyses personnelles de la société et le positionnement individuel par rapport au monde qui nous entoure, qui crée de la forme. En architecture, le positionnement conceptuel et formel d’une agence est une esthétique en soi. Elle questionne aujourd’hui les méthodes et les approches fondamentales de la conception et de la
construction. Face B a choisi, pour ce premier numéro, de décrypter les postures de trois architectes face à des notions rassemblées par l’actualité qui entretiennent un dialogue entre architecture, genres et identités : l’architecture souvent qualifiée de « féminine » de Manuelle Gautrand, une métaphore machiste distillée dans un propos sur le monde global pour décrire la Tour Phare de Thom Mayne et une exposition d’architecture pour petites filles faite par des femmes pour une femme icône : Barbie.
Viens voir enfin de l’autre côté..."

 

face b architecture magazine

Technorati tags: architecture, face b, aurélin gilier

La clé USB contre le bug Sarkozy

Un magazine engagé s'engage

lu dans Témoignage chrétien

La clé USB contre le bug Sarkozy par Emmanuel Lemieux

"A l’heure où nous bouclons ce numéro, veille du débat entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, nous en ignorons l’issue et nous resurgirons dans les kiosques le 10 mai, c’est-à-dire dans une France qui, quel que soit le vainqueur, aura depuis quatre jours choisi une option très claire. Dans cet étrange entre-deux flottant, c’est à un rendez-vous exceptionnel que nous vous convions cette semaine : une alerte autant qu’une réflexion avant la grande délibération. Asphyxiée par un candidat qui théorise à l’emporte-pièce sur le gène du suicide adolescent et hausse des épaules au socratique « connais-toi toi-même », la rédaction de TC a interrogé des écrivains, des intellectuels et des artistes qui nous livrent leurs colères, leurs craintes et leurs analyses face à ce candidat (lire notre dossier).
Nous l’avons écrit ici, nous le répétons : l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République française serait comme une arme de destruction massive pour la conception que nous nous faisons de la République, du pouvoir, de la démocratie sociale. Nous n’assisterions pas à une « révolution conservatrice » comme on la nomme ici et là chez quelques amis pantelants du président de l’UMP, mais bien à une véritable « brutalisation » de la société : l’intérêt, l’ultra-individualisme, et, on le sait désormais, un néo-libéralisme économique doublé d’un dirigisme bonapartiste avec un zeste de compassion, et il faut bien le dire, la promesse d’une vie intellectuelle et démocratique desséchée. Nicolas Sarkozy est l’homme de la polyfracture sociale. Son style est celui des oukazes, des affrontements agressifs, des déchirures dans la société. Depuis cinq ans, les Français suivent ces monologues narcissiques et ces figures médiatiques imposées. Figure histrionique par excellence, son élection consacrerait l’avènement du berlusconisme dans la politique française(1).
La clé de la victoire pour la challenger est USB, Union Ségolène-Bayrou, du moins celle de la convergence de leurs deux électorats de sensibilité humaniste et européenne, et qui, consciemment ou bien à la manière de monsieur Jourdain, se retrouvent assez dans les valeurs concilaires et post-concilaires. Ce peut être une élection à un cheveu, mais gagnée tout de même par la candidate.
Quel que soit le nouveau Président, le 6 mai verra un paysage politique totalement chamboulé. Les Français ont déjà voté au premier tour : ils veulent la fin des extrêmes, comme de cette gauche et de cette droite telles qu’elles vitrifient le pays.
(1) Il est encore temps de lire l’essai édifiant et incisif du journaliste du Canard enchaîné, Jean-Luc Porquet, sur la communication politique de Sarkozy, Le petit démagogue (La Découverte).

Source: La clé USB contre le bug Sarkozy