Quand prix bas rime avec coût élevé
"Le gérant de la société Technopure aurait reconnu avoir surfacturé le montant des travaux de désamiantage du porte-avions. Il est mis en examen et écroué à Marseille, ainsi que le responsable d'une société offshore panaméenne." Le Nouvel Observateur du 13 juillet 2007
Un cas d'école de "triche sur les quantités" est mis sur la place publique. Explication : mon prix de base est bas, mais je me rattrape en facturant des prestations qui n'ont pas été réalisées. Dans cette affaire un corrupteur présumé doit rendre des comptes à la justice. C'est bien, d'autant plus qu'il s'agit de deniers publics.
Ce n'est pas un scoop. De tous temps un certain nombre de travaux "publics" portant sur des quantités difficiles à contrôler ont eu mauvaise presse, qu'il s'agisse de travaux de ferraillage, de démantèlement, de remblaiement, de mise en décharge, pour ne pas parler de travaux d'impression...
Dans ce dossier deux arnaques claissques semblent avoir été utilisées :
- un marché en régie qui permet de surfacturer les prestations réellement réalisées ;
- la possibilité de "se payer sur la bête" en volant des métaux non-ferreux dont le cours s'est envolé depuis plusieurs années.
C'est ce qui conduit le lecteur "naïf" à se poser et à poser quelques questions qui lui permettront de se forger un avis sur les tenants et aboutissants de ce marché de désamiantage :
- cette escroquerie aurait-elle pu être démontée si le Clémenceau avait été démantelé aux Indes comme prévu ?
- dans une affaire de corruption présumée, il y a généralement un ou des corrupteurs et un ou des corrompus. La justice nous donne aujouord'hui à connaître le nom des présumés corrupteurs. Auraient-ils agi seuls au détriment de personnes corrompues à "l'insu de leur plein gré" ?
- le marché permettait-il à l'état de se prémunir des "arnaques habituelles" ;
Malgré ses contrepartie très négatives, le tapage médiatique de Greepeace aura eu un effet positif.
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