Rupture avec la génération soixante-huitarde qui a construit les 4.000
La commission "Libération de la croissance" présidée par Monsieur jacques Attali propose de lancer la construction rapide de 10 cités modèles écologiquement responsables :
"Créer avant 2012 dix Ecopolis, villes d’au moins 50.000 habitants intégrant haute qualité environnementale et nouvelles technologies de communication.
A l’instar d’un nombre croissant de ses partenaires, le moment est venu pour la France de construire des villes d’un genre nouveau, les Ecopolis, véritables laboratoires de la modernité urbaine, avec un souci permanent
d’équilibre financier, écologique, technologique et social."
L'idée est intéressante en soi, mais elle pose un certain nombre de problèmes, de forme et de fond.
Un problème de fond : créer une ville ne se décrète pas. Un certain nombre de grands projets peuvent en supporter le poids, mais il faut bien avoir conscience qu'il faut ensuite quelques décennies pour que le lien social se crée. La réussite de Cergy et de Saint-Quentin-en-Yvelines n'a pas été au rendez-vous dans d'autres projets de la même époque en France, sans parler de l'étranger, sans parler des nombreux échecs de cités des années 1970.
Des très nombreux problèmes de forme qui me viennent à l'esprit j'en citerai quelques uns :
La mise en oeuvre d'un tel programme suppose d'agir rapidement d'eun manière centralisée en court-circuitant la totalité des mécanismes décentralisation, sans parler de concertation et de régulation sociale qui fonctionnement aujourd'hui dans le pays. C'est faire bien rapidement table rase de la volonté de plus en plus grande des citoyens de participer et de s'impliquer dans la décision publique. Et, dans ce domaine où les évolutions sont lentes à se mettre en place, je ne suis pas certain que le retour en arrière soit apprécié. Les français ne sont pas des enfants auxquels ont peut facilement siffler "fini la récré" !
Je vois par ailleurs mal comment une classe politique qui s'avère aux yeux du grand public incapable de traiter les problèmes structurels chroniques français tels que le chômage de masse, le logement soit crédible pour engager un tel projet. Cela en serait bien évidemment pas le cas si le pays avait à réparer les conséquences d'un cataclysme - naturel ou autre - qui se serait abbatu sur le pays. Tel n'est pas le cas aujourd'hui et je forme le voeux que nous n'ayaons pas de sitôt à faire valoir notre talent pour faire face à une situation de ce type.
A suivre...
sothttp://www.liberationdelacroissance.fr/files/rapports/pconclusions/premieres-conclusions.pdf
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