Le point de vue de la CFDT
Conclusion vendredi 12 janvier 2008 à 22h00 d'une ultime séance de négociation sur la modernisation du marché du travail. Une négociation longue et délicate sur un sujet ardu qui s'est déroulée dans un climat serein pour aboutir sur un projet d'accord qui devra être ratifié par les différentes instances.
- côté patronal : CGPME, Medef et UPA ;
- côté salarial : CFDT, CFTC , CGC et FO - la CGT s'est retirée de la négociation car elle ne voulait pas s'associer à l'accord.
Le bureau National de la CFDT doit se prononcer le jeudi 17 janvier sur le texte.
La négociation débouche sur un projet d'accord
Vendredi 12 janvier à 22 heures, au siège du Medef. Les négociateurs de quatre organisations syndicales, CFDT, CFTC, FO et CGC, sortent de l'ascenseur et, face à une foule impatiente de journalistes, mettent enfin un terme au suspens : un projet d'accord est trouvé avec les trois organisations patronales, Medef, UPA, CGPME. Seule la CGT avait annoncé un peu plus tôt, sans que cela n'étonne personne, qu'elle refusait de s'associer à un tel accord. Retour sur une dernière ligne droite qui aura duré finalement trois jours.
La 16e et dernière séance de négociations sur la modernisation du marché du travail devait initialement durer deux jours. Or, dès le premier soir, Marcel Grignard annonçait la couleur : « Nous sommes partis sur une séance de négociation très sérieuse, dans une ambiance plutôt détendue, mais qui s'annonce extrêmement serrée, longue et difficile », laissant présager que les discussions risquaient de durer plus longtemps que prévu. Si, durant les deux premiers jours, la négociation a progressé lentement, « ce qui est bien naturel du fait de la complexité des sujets abordés » , Marcel Grignard relevait déjà avec satisfaction les relations « ni crispées, ni agressives » entre les différentes organisations syndicales ainsi qu'une réelle convergence entre elles sur les « points durs ». En effet, jusqu'au bout, même s'il était acquis depuis le début que la CGT ne signerait aucun texte, les organisations syndicales ont tout fait pour parvenir à un accord, y compris au soir du deuxième jour de négociations, qui n'incitait pourtant pas à l'optimisme quant à un éventuel accord. Cela a permis aux syndicats d'infléchir certaines positions patronales dans les toutes dernières minutes de discussions. C'est ainsi que la CFDT a pu obtenir, à 21h30 le vendredi soir, des avancées aussi significatives que l'abrogation du CNE ou l'engagement de mettre en place un groupe de travail pour prolonger la réflexion sur la transférabilité des droits des salariés. Le Bureau national doit se prononcer sur la signature du texte jeudi 17 janvier au matin.n
Nicolas Ballot © CFDT (mis en ligne le 15 janvier 2007)
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